Serrer et amener la voile
Serrer la voile peut se faire en deux positions. en haut sans amener l'antenne, et en bas en l’amenant. Serrer la voile en haut peut se faire par péit vent. Il faut pour cela amener le point d'écoute à l'avant et tourner la voile sur elle-même, comme un cornet de papier, vers le mât ; le rouleau de toile ainsi forme est ensuite enroulé en spirale autour du quart de l’antenne, dans l’autre sens, on serre le dernier tour grâce à l'écoute. On choque le devant complètement et l'orse poupe partiellement afin que l’antenne se dispose horizontalement, aplanee. et s'oriente dans le lit du vent, comme une flèche de grue. Même par vent fort, la voile ne bat pas et n’offre qu'un très faible fardage (I).
Pour amener la voile vent devant, il faut affaler assez vite pour qu'elle soir en bas et étouffée avant que l’erre du bateau ne soit cassée, sinon, le bateau abattant, le vent peut entraîner partiellement la voile dans l'eau. Attention à ne pas assommer l'équipage avec l'antenne.
Amener en chasse, c'est-à-dire vent arrière, est à la fois très sûr et très commode ; il ne faut jamais hésiter à le faire. Pour cela, on choque le devant, l’orse poupe et l’écoute, pendant que le chef de bord amène le penne en bas à l'aide de l’oste ; une fois le penne en main, on amène progressivement l’antenne et on la dépose directement sur ses fourches (2).
On peut ainsi rentrer vent arrière dans un port étroit où il est impossible de virer, ou sur une plage où la mer brise.
Serrer la voile sur ses fourches se fait à partir de l’arrière, en se servant des matafians de la bande de ris supérieure.
Pour dégréer le bateau, on largue le cabillot de drisse, on dépasse le devant de sa narine, et on élonge les manœuvres le long de l’antenne, orse poupe, devant, écoute et oste, puis on les amarre de point en point. Drisse et drosse restent sur le mât qui peut être rangé avec l’antenne au garage.
inspiré des pages de François Beaudouin
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